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Corrigés
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Corrigés
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Index alphabétique
des sujets abordés
Sommaire des sujets
Index alphabétique des sujets
traités
A
Alcoolisme: alcool, jeunes,
lutte, drogues
Animaux: et ville
Animaux: et zoos

C
Chômage: problèmes
Clochards: réactions
Criminalité: dans les pays
industrialisés

D
Démocratie: et initiative
Drogues: criminalité

E
Écologie: consommation
excessive de viande
Écologie: effet de serre
Écologie:: école, énergies
Écologie: avoir la vue
courte
Écologie: sauver la planète
Enfants-esclaves
Enfants-esclaves:
travail et santé
Environnement: aujourd'hui
et hier

H
Handicapés
Histoire: erreurs
de l'Histoire

L
Loisirs: et
civilisation industrielle

M
Media: journaux sérieux et
autres
Média: liberté de la presse

P
Pacifisme
Paix: et ses victoires
Pauvreté: et
travail des enfants
Peine de mort

R
Racisme: argent envoyé
à la famille
Racisme: chômage
Racisme: définition de
racisme
Racisme: le raciste a peur
Racisme: on ne ne naît pas
raciste
Racisme: succès de
l'extrême-droite
Racisme: renvoyer les
étrangers
Réfugiés: asyle
Réfugiés: et
guerre en ex-YU
Réfugiés: retour dangereux

S
Sida: ni miniser ni dramatiser
Sports: et compétition
Supermarchés

T
Tabagisme
Tourisme de masse
Transports: voiture, bus,
trains

V
Ville: et animaux
Violence: si tu veux la paix ...

Z
Zoos: avantages et désavantages

Sommaire des
sujets :
Une serre est
peut-être utile à la croissance des plantes, mais ce quon appelle leffet de
serre risque dêtre néfaste à lhomme et à la nature.
En
quoi notre consommation excessive de viande est-elle dangereuse pour l'homme
et pour la nature?
"Le
racisme est la valorisation, généralisée et définitive, de différences biologiques
(réelles ou imaginaires), au profit de laccusateur et au détriment de sa victime,
afin de justifier une agression."
"Le
raciste est un égoïste qui a peur."
"On
ne naît pas raciste, on le devient!"
Comment vous expliquez-vous le succès des idées hyper-conservatrices
(patriotisme, nationalisme, discipline, intolérance,...) de lextrême-droite à
notre époque?
"Avoir
face aux problèmes menaçant lenvironnement la vue courte risque de signifier avoir
la vie courte."
Quelles
critiques pourrait-on adresser à ceux qui fument?
Un
million de chômeurs, c'est un million d'immigrés de trop. La
France et les Français d'abord! Tel fut
le texte qu'on pouvait lire sur une affiche. Que pensez-vous de cette opinion?
Quelles
sont, selon vous, les raisons qui mènent un jeune à la boisson?
Expliquez
pourquoi lalcool nest pas perçu comme une drogue.
Comment
lutter, à votre avis, contre lalcoolisme?
Quelles
sont, selon vous, les réactions des gens en face des clochards?
En
quoi les clochards dérangent-ils?
Quelles
sources dénergie y a-t-il? Quels problèmes posent-elles? Laquelle vous semble
préférable pour lavenir de lhumanité? Pourquoi?
Lécole
et lécologie! Quel est ou quel devrait être le rôle de lécole face aux
problèmes qui menacent notre environnement?
Prouvez
que laffirmation que les travailleurs immigrés envoient tout largent
quils gagnent dans leur patrie et nuiraient ainsi à léconomie
luxembourgeoise est un préjugé.
Quelles
relations voyez-vous entre les drogues (légales ou illégales) et la
violence/criminalité?
«Si tu
veux la paix, prépare la guerre.» Expliquez cette phrase? Êtes-vous daccord avec
elle?
«Quest-ce
qui distingue un quotidien sérieux de la presse à sensation?»
Le SIDA,
une maladie quil ne faut ni minimiser ni dramatiser. Quels risques en effet
pourraient découler de ces deux positions extrêmes? Quelle serait la meilleure attitude
à adopter face au SIDA et aux sidaïques.
Quels
sont d'une façon générale les problèmes entraînés par le chômage pour le chômeur
et
pour la société?
Lanimal
et la grande ville: Quels sont les problèmes qui se posent à lanimal, mais
également aux humains?
"La pauvreté et le travail des enfants vont de pair. Seule
linstruction peut briser ce cercle vicieux. Discutez
"Le
succès des supermarchés va de pair avec lévolution de la société et le
progrès." Discutez
"Ne pas accueillir des réfugiés politiques, cest devenir
complice des atrocités commises dans leur pays dorigine." Discutez
La
voiture et les transports en commun (bus, trains): Quels sont les avantages et les
désavantages des transports communs face à la voiture individuelle? Quelle(s)
conclusion(s) en tirez-vous?
"Celui qui refuse de comprendre les erreurs de lHistoire est
condamné à les revivre." Discutez.
"Linitiative
est, entre autres, lune des bases de la démocratie." Discutez.
Pour
quelles raisons le problème de lenvironnement, tel que nous le connaissons
aujourdhui, était-il pratiquement inexistant autrefois?
Lanimal
et les zoos: Quels sont les avantages et les désavantages des zoos?
"Le travail, ce nest pas la santé pour les
enfants-esclaves." Discutez.
Au
Luxembourg séjournent beaucoup de réfugiés politiques venus de la Bosnie. Beaucoup de
gens croient que ces réfugiés devraient maintenant retourner dans leur patrie, vu
quun traité de paix entre les belligérants a été signé en décembre 1995? Quels
obstacles pourtant rendent ce retour très difficile?
La
peine de mort nest plus appliquée dans bon nombre de pays démocratiques. Quels
arguments ont bien pu amener les responsables à renoncer à cette forme de châtiment?
«Dans
notre société, le sport occupe une place extraordinaire. Mais sans cesse le sport, et
surtout le sport professionnel, se heurte à des critiques. Quels sont, selon vous, les
dangers et les côtés noirs du sport de compétition»
Dans
son livre «Jurassic Parc», Michael Crichton met les phrases suivantes dans la bouche
d'un de ses personnages, le mathématicien Ian Malcolm, adepte de la théorie du Chaos:
«Ce n'est pas notre planète qui est en danger. C'est nous qui sommes en danger. Nous
n'avons pas le pouvoir de détruire notre planète - ou de la sauver. Mais peut-être
avons-nous le pouvoir de nous sauver nous-mêmes.» (7e Itération; Chapitre: «La
destruction du monde»)
"La
paix a ses victoires. Non moins célèbres que celles de la guerre." Commentez cette
pensée, exemples à l'appui.
"La civilisation industrielle nest guère favorable à la
réflexion personnelle, au choix individuel, en un mot à la défense et à
lépanouissement de lhomme." Discutez.
«Nous
sommes tous des handicapés en puissance». Expliquez cette phrase et dites quelles
mesures devraient être prises pour que les personnes handicapées soient considérées
comme des citoyens à part entière.
«La
presse doit avoir la liberté de dire tout, afin que certaines personnes naient plus
la liberté de faire tout.» Commentez cette phrase dun ministre français.
Quelles
sont les causes de la criminalité dans nos pays industrialisés?
Le
tourisme de masse et les pays pauvres

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Sujets
commentés
Une serre est peut-être utile à
la croissance des plantes, mais ce quon appelle leffet de serre risque
dêtre néfaste à lhomme et à la nature.
Expliquez dabord ce quon entend de nos jours par effet de serre
et décrivez ses conséquences néfastes.
Quest-ce que tout dabord leffet de serre:
Le CO2 libéré par les
multiples activités humaines saccumule dans latmosphère, et, à la manière
dune serre, "piège" (c'est-à-dire ne laisse plus partir) une partie de
la chaleur du soleil. A côté du CO2, il y a certes dautres gaz qui sont
responsables de leffet de serre. Mais, avec 50% de responsabilité, le CO2
est la plus importante cause de leffet de serre.
Cet effet de serre a des conséquences
multiples:
- Une première conséquence est un réchauffement progressif
de notre planète. Une telle élévation de la température moyenne (on sattend à
une hausse de 1,5 à 4,5, degrés pour le milieu du siècle prochain) entraînera
dautres conséquences néfastes à son tour
- on assistera à une fonte des glaces polaires et, par la
suite, à une montée du niveau des océans (5 à 10 mètres pour le milieu du 21e siècle)
- Cette montée du niveau des océans forcera un tiers de la
lhumanité vivant actuellement aux bords des mers à déménager, car les régions
côtières seront submergées (p.ex. Bangladesh, Égypte, Sénégal, Pays-Bas, Belgique,
France, Italie, ...)
- Les saisons ne seront plus les mêmes: des régions
fertiles (comme le Middle West des États-Unis) seront desséchées, des régions froides
(comme la Sibérie) fleuriront. Les catastrophes climatologiques se multiplieront:
précipitations plus nombreuses (suite à lévaporation dune plus grande
quantité deau), inondations, tempêtes, sécheresses, famines, températures
extrêmes, ...
- Lagriculture mondiale sera également perturbée.
Dinnombrables régions fertiles seront desséchées à cause des hausses de
température, dautres régions plus hostiles deviendront fertiles. Il y a aura un
déplacement des cultures vers le Nord. Il en résultera une perturbation totale de
léconomie mondiale.
- Même si on arrêtait dès aujourdhui totalement des
émissions de CO2 (ce qui nest nullement et nulle part le cas,
leffet de serre ne se stabiliserait que dans une vingtaine dannées. Un
éventuel recul de ses effets ne se ferait sentir quaprès une vingtaine
dannées supplémentaires. Lavenir sera donc chaud ...

En quoi notre consommation excessive de viande est-elle dangereuse
pour l'homme et pour
la nature?
Dangers pour l'homme:
 | une consommation
exagérée de viande entraîne trop de cholestérol et provoque des crises cardiaques
|
 | la viande provenant de
l'élevage en masse est une viande de mauvaise qualité, car elle est bourrée d'hormones
et de médicaments, et elle est donc dangereuse pour notre santé
|
 | notre bétail mange des
céréales provenant en grande partie de pays du Tiers Monde; il mange donc la nourriture
des pauvres qui, là-bas, meurent de faim
|
Dangers pour la nature:
 | l'élevage en masse est une véritable
torture pour les animaux
|
 | pour aménager des champs pour la
culture de fourrage pour notre bétail, on brûle de vastes espaces de la forêt
tropicale, ce qui est déjà en soi un danger pour l'environnement; de plus le feu fait
monter dans l'air de vastes quantités de CO2 , ce qui contribue à augmenter
l'effet de serre et les catastrophes climatologiques qui en découlent. De même le CO2
menace la couche d'ozone qui nous protège des rayons ultraviolets du soleil
|
 | les énormes quantités de matières
fécales produites par le bétail menacent de polluer nos réserves en eau potable
|
 | le même le méthane qui se dégage de
ces matières fécales contribue à l'effet de serre et à la destruction de la couche
d'ozone
|
Tous ces dangers qui menacent l'équilibre
de la nature menacent en fin de compte de nouveau l'homme qui en fait partie et qui en
dépend.

"Le racisme est la valorisation,
généralisée et définitive, de différences biologiques (réelles ou imaginaires), au
profit de laccusateur et au détriment de sa victime, afin de justifier une
agression."
Telle est la définition du racisme que propose Alfred Memmi, professeur à
lUniversité de Paris X. Expliquez et illustrez par des exemples cette définition
assez complexe du racisme.
Pour mieux expliquer
la définition dAlfred Memmi, il serait peut-être utile de la subdiviser en quatre
parties et de les expliquer lune après lautre.
Le racisme est
1) la valorisation, généralisée et
définitive
2) de différences biologiques (réelles
ou imaginaires)
3) au profit de laccusateur et au
détriment de sa victime
4) afin de justifier une agression.
ad 1)
Le raciste, en effet, se considère comme
supérieur, c'est-à-dire il affirme que sa race/nation est plus noble et parfaite que les
membres des autres races/nations. Cette valorisation est généralisée. Cela veut dire
quen parlant p.ex. de la race blanche, tous les Blancs ont davantage de valeur que
les «autres». Ainsi tous les Blancs, sans exception, seraient plus intelligents et
consciencieux que p.ex. les Noirs. En même temps tous les Non-Blancs seraient dans la
même optique stupides, paresseux, fourbes, ivrognes etc. On voit bien quune telle
généralisation ne peut être que fausse, vu que toute personne un peu censée devrait
tout de suite comprendre quaucune race na lapanage de
lintelligence ou de la beauté, mais que dans toute race/nation il y a des gens qui
sont intelligents, beaux, stupides ou laids. Or le raciste tient à appliquer à tous les
membres de sa race/nation toutes les valeurs positives et à rejeter tous les défauts sur
les autres races/nations. De plus cette valorisation ne vaut pas pour un certain moment de
lhistoire, mais elle est définitive. Cela veut dire quaux yeux du raciste
blanc, les Blancs ont depuis toujours été supérieurs et quils le resteront pour
toujours. Pour le raciste, sa soi-disante supériorité est éternelle, immuable,
inaltérable.
ad 2)
Pour prouver sa supériorité, le raciste
cherche des preuves dans les différences biologiques entre les races. Ainsi pour lui tous
les Juifs auraient des nez crochus, tous les méridionaux seraient de petite taille, etc.
Le raciste naurait aucun des ces «défauts». Tous les membres de sa race/nation
auraient des beaux nez droits, seraient de grande taille, etc. Le raciste blanc déduit
souvent sa supériorité de la couleur de sa peau. Ainsi le Blanc serait supérieur au
Noir rien quà cause de la couleur de la peau. Le raciste joue ici sur le symbolisme
des couleurs, la couleur blanche étant souvent associée à la pureté et à
linnocence, alors que le noir est la couleur du mal, du péché, de limpur.
Même si dans ce cas le raciste sinspire dune différence biologique bien
réelle (le Blanc est effectivement blanc, et le Noir est effectivement noir), il en tire
des conclusions stupides et déraisonnables. Ceci est encore plus évident, si le raciste
recourt à des différences biologiques imaginaires, c'est-à-dire dénuées de tout
fondement scientifique. Cela a été le cas des nazis qui ont voulu déduire de la forme
de la boîte crânienne des Juifs une infériorité de ces gens et ainsi une supériorité
de la race arienne. On comprend aisément la stupidité de tels raisonnements, si on se
rappelle que le physique dHitler correspondait à tout sauf au type arien du
surhomme germanique.
ad 3)
Évidemment le but du raciste est de
valoriser sa propre race/nation pour discréditer en fin de compte les autres
races/nations. Il le fait souvent pour rendre ainsi aux membres de sa nation un sentiment
de fierté, surtout en temps de crise.
ad 4)
En fin de compte, le raciste ne se contente
pas daffirmer sa supériorité et linfériorité de tous les autres. Il ne le
fait pas par pur désintérêt. Généralement le racisme sévit en temps de crise
économique et à laube ou au cours dune guerre. Dans ces situations, le
raciste a besoin de faire passer les membres des autres races/nations pour des êtres
inférieurs afin de faire accepter à ses concitoyens les mesures quil entend
prendre à lencontre des étrangers. Ainsi dans la tête des gens, les «autres»
doivent avoir été suffisamment rabaissés pour que la population du pays raciste accepte
quon licencie massivement les étrangers en temps de crise, quon leur fasse
porter le chapeau de tous les problèmes du pays autochtone. Et en temps de guerre, p.ex.
dans lAllemagne nazie, la population allemande a dabord dû être passablement
matraquée par la propagande antisémite, qui identifiait les Juifs à des êtres
inférieurs, des sous-hommes, de la vermine pour quelle accepte les horreurs
commises dans les camps de concentration ...

"Le raciste est un égoïste qui a peur."
Discutez
et développez cette phrase.
Cest
vrai que le comportement raciste relève de la psychologie des individus.
Dun point de vue individuel, la peur de
lAutre (la peur devant lAutre) et lintérêt semblent être les deux
raisons fondamentales de lagression raciste, en acte ou en parole.
La peur de lAutre, dit Albert Memmi,
vient du fond des âges, de lépoque où il fallait vivre dans la méfiance, sous
peine dêtre attaqué ou même tué. Le passage au racisme est facile à comprendre:
il faut se défendre contre létranger, le mieux étant encore dattaquer avant
quil nait loccasion de le faire lui-même. Pour justifier une telle
action, il faut rendre lautre mauvais: on sera alors autorisé à le haïr et à le
détruire.
La démarche raciste va augmenter la
différence, que celle-ci soit réelle ou imaginaire, et la retourner contre
létranger. Plus cette différence sera nocive et infamante, plus elle servira son
inventeur. Elle sera en outre généralisée: tous les Juifs sont avares, tous les Arabes
sont paresseux, et pas seulement un Arabe (ce qui peut arriver). Cela permet
dailleurs au raciste, par un curieux effet inverse, de connaître un bon Juif, ou un
bon Arabe, qui constituera pour lui lexception qui vient justement confirmer la
règle. En outre, cette généralisation devra être sans appel: quoi de plus sécurisant
quune infériorité définitive. Ce groupe dominé ne pourra jamais relever la
tête, sa constitution même le condamne éternellement à être éternellement asservi.
Ce même mécanisme existe également,
motivé cette fois par lintérêt. La traite des Noirs, la colonisation, ont
systématisé lutilisation de largumentation biologique pour justifier une
exploitation. Les nobles espagnols utilisèrent ainsi largument biologique contre
les Juifs une fois que ceux-ci, convertis au christianisme, eurent gagné le droit
dêtre leurs égaux. Aujourdhui, le commerçant, lavocat, le médecin,
le chômeur, utiliseront le même type dargumentation pour défendre leurs
intérêts face aux concurrents noirs, juifs ou maghrébins.
Ces deux motivations, la peur et
lintérêt, sont dailleurs intimement liées. Le citoyen autochtone qui est
déjà obscurément saisi dangoisse face à ces hommes immigrés différents de lui,
sait aussi que ceux-ci sont le plus souvent tenus aux travaux les plus pénibles, les
moins bien rémunérés: il lui faut donc légitimer ses propres avantages en les
justifiant.
Cest aussi, parce quil a peur,
que le raciste agit rarement seul, mais à lintérieur dun groupe sécurisant.

"On ne naît pas raciste, on le devient!"
Discutez
et développez cette phrase.
De petits enfants,
quils soient de couleur blanche ou noire, nont manifestement pas de préjugés
racistes. Ils se regardent, se sourient et jouent les uns avec les autres. Ce nest
que lorsque leur comportement est critiqué par des adultes (leurs parents par exemple) ou
ridiculisé par des copains plus âgés que le préjugé naît dans la tête des enfants
et risque dinfluencer leur attitude envers un étranger.
La valorisation et la dévalorisation
dune personne humaine daprès des critères nationaux ou raciaux sont absentes
chez le tout jeune enfant. Le préjugé raciste nest pas inné, mais implanté par
lentourage de lenfant, la société dans laquelle il évolue.
Ainsi les formes individuelles de racisme
se manifesteront différemment suivant les circonstances et les règles du groupe, de la
société dans laquelle vit lindividu. La manière concrète de traiter les Noirs,
à telle époque et dans tel pays, nest pas identique au statut des travailleurs
immigrés dans tel autre. Et ces attitudes différentes auront une influence sur le
comportement raciste des membres de la société. Lenfant, on la dit, na
pas spontanément de réactions racistes, et capitale est donc linfluence du milieu
familial et de léducation, qui participeront ou non à létablissement des
préjugés. Lattitude colonialiste, le plus souvent méprisante pour les colonisés
(«ces gens-là ne sont pas comme nous», tutoiement de lindigène, ...) a sans
doute amorcé chez lenfant un comportement raciste. Le petit Européen que lon
menaçait, en Afrique du Nord, de faire «venir lArabe» sil ne
sendormait pas gentiment, avait de grandes chances de manifester, plus tard, une
certaine hostilité envers ces gens quon lui décrivait comme des ogres. On ne naît
donc pas raciste, on le devient.
Lattitude de nos sociétés face aux
travailleurs immigrés joue également son rôle. Pour des raisons historiques, les
immigrés ne trouvent le plus souvent demplois que dans les secteurs marginaux du
travail, secteurs que les travailleurs autochtones délaissent. La recherche dun
logement sera souvent compliquée par cette situation peu favorable. Elle aboutira vite à
une ségrégation et le repli dans des quartiers où les logements miteux sont
«abandonnés» aux travailleurs immigrés.
Ainsi se trouve mis en place, par les
mécanismes de fonctionnement de la société, le décor parfait pour lémergence
dattitudes racistes: en plus dêtre un homme de couleur ou un Arabe,
limmigré occupe un emploi peu valorisant et peu stable et habite un quartier
misérable où, regroupés, les étrangers paraissent particulièrement menaçants et
dangereux.
«Il y là, dit François de Fontette,
tout ce quil faut pour attirer le mépris de ceux dont la préoccupation (peut-être
inconsciente) est davoir toujours quelquun en dessous de soi; tant il est vrai
que si largent va à largent, lhumiliation et lamertume ne sont
pas épargnés à ceux qui en sont abreuvés.»
Le comportement raciste découle donc
de lattitude de la société tout entière.

Comment vous expliquez-vous le succès des
idées hyper-conservatrices (patriotisme, nationalisme, discipline, intolérance,...) de
lextrême-droite à notre époque?
De nos jours,
les partis politiques musclés sapparentant à lextrême droite ont le vent en
poupe partout en Europe. Non que le nombre de leurs membres soit particulièrement
élevé, mais on ne peut pas passer sous silence le nombre croissant de leurs
sympathisants.
Comment expliquer le succès des idées
hyper-conservatrices de lextrême droite (patriotisme, nationalisme, discipline,
intolérance,...)? A cela, plusieurs raisons.
Premièrement, les leaders de
lextrême droite, qui ont souvent un charisme important, disent lutter contre le
système décadent. Mais quentendent-ils par là? Nul ne le sait. Cette imprécision
permet à chacun de projeter ses griefs contre la société: peur du chômage, haine des
immigrés, dégoût à légard des partis politiques classiques ... En période de
crise, les reproches et les craintes de tous genres sont particulièrement nombreux.
Deuxièmement, les leaders de
lextrême droite sont généralement de grands démagogues: ils flattent et
exploitent les passions des masses. Ils usent de discours simplistes. Par exemple,
certains dentre eux soutiennent que si lon renvoie les immigrés, il y aura
plus demplois pour les jeunes et que lon pourra supprimer limpôt. Or le
problème nest pas aussi simple et ce raisonnement est totalement erroné.
Enfin, certains jeunes sont aussi séduits
par lextrême droite. Non pas quils soient particulièrement intéressés par
les idées quelle véhicule, mais parce quelle leur donne un prétexte pour
sadonner à la violence. Cest notamment le cas des crânes rasés appelés
skinheads. Ils manient la batte de base-ball et adorent la bagarre surtout quand les
victimes sont des immigrés. Certains groupuscules néo-nazis (favorables aux thèses
nationales-socialistes) organisent même des entraînements dune violence extrême.
ou un autre
commentaire:
On la croyait morte, étouffée à tout jamais après
les affres de 1945, mais la voilà qui resurgit plus forte que jamais: l'extrême droite
na hélas pas dit son dernier mot.
De retour en France depuis quelques
années avec, à sa tête, un certain Jean-Marie Le Pen, l'extrême droite semble chaque
jour gagner du terrain. C'est que, en France, en Belgique et ailleurs, l'extrême droite a
une stratégie très habile.
Un modèle de société simple pour les
paumés
La stratégie de l'extrême droite
consiste à présenter aux paumés, sa cible de prédilection, un modèle de société
simple et rassurant, mais surtout complètement déresponsabilisant: suppression des
syndicats et de tout compromis inhérent à la démocratie pluraliste, présence accrue de
la police, répression de la délinquance, mais surtout un parti unique, le seul à
connaître et détenir la vérité.
L'extrême droite se base sur la peur, les
incertitudes des citoyens et les conditions socio-économiques défavorables pour
renforcer son électorat. En prenant appui sur les faiblesses de la société qui ne
parvient pas à trouver de solutions aux phénomènes d'insécurité que vent le chômage,
la crise du logement, la criminalité, elle parvient à s'ancrer dans notre échiquier
politique.
Pour trouver une solution à un problème,
le plus simple, c'est de choisir un bouc émissaire: le grand responsable de tous les
maux. Pour l'extrême droite, rien de plus facile: les exclus ne manquent pas.
Homosexuels, toxicomanes, pauvres, défenseurs des droits de l'homme, pacifistes,
chômeurs, Juifs et (les "chouchous") immigrés.
"Il y a trop d'Arabes"
Pour convaincre les autochtones que les
étrangers représentent un danger pour la société, l'extrême droite utilise des
clichés plus faux les uns que les autres. Vu la précarité du rôle des étrangers au
sein de notre société, il est facile d'en faire les boucs émissaires idéaux pour tous
nos problèmes. Ainsi, les campagnes électorales varient au gré des théories
d'«infériorité raciale» et des slogans prônant les différences culturelles en tant
que freins à l'intégration.
"Oui à lidentité nationale.
Non à la société cosmopolite"
Dans une démocratie, chacun est libre
d'exprimer ses opinions. Dès lors, les partisans de lextrême droite ont également
le droit, au même titre que tous les citoyens, d'exprimer librement leurs idées.
Malheureusement, les thèses véhiculées par les partis d'extrême droite (le Front
national en France, le Vlaams Blok en Belgique...) encouragent la haine et la violence
envers les étrangers. Un sondage effectué en France en novembre 1996 auprès de 1 049
personnes de plus de 18 ans révèle «la persistance d'un certain racisme en France»:
61% des Français interrogés trouvent «quil y a trop d'Arabes», 58% «trop de
musulmans» et 38% «trop de Noirs». Les partis d'extrême droite vibrent ainsi au même
credo: renvoyer tous les immigrés chez eux. Or, cette croyance à l'identité nationale,
cette aversion de la démocratie et du pluralisme sont autant de recoupements avec
l'idéologie fasciste de l'entre-deux-guerres. II y a de quoi frémir...

"Avoir face aux problèmes
menaçant lenvironnement la vue courte risque de signifier
avoir la vie courte."
Que veut dire cette phrase?
Illustre-la par des exemples.
Si, face aux
problèmes qui menacent notre environnement, nous décidons de ne rien voir, de ne rien
entendre, de ne rien entreprendre pour lutter contre les pollutions, nous risquons un jour
de vivre dans un monde tellement pollué ou tellement privé de ses ressources naturelles
quune survie devient impossible (cf. limage de la page 1 du texte, qui
illustre sous forme de dessin cette idée). Si lhomme ne décide pas de freiner ses
abus, c'est-à-dire la pollution de leau, de lair et de la terre, si nous ne
renonçons pas à notre soif démesurée de luxe à court terme, nous courons le risque de
souiller notre planète de telle façon que nous ne pourrons plus vivre de façon normale.
Peut-être serons-nous alors un jour forcés de porter un masque à gaz (comme sur le
dessin) pour continuer à respirer sans danger, ou bien cela aussi, un jour, ne sera plus
suffisant et nous mourrons, parce que nous ne trouverons plus de nourriture qui nest
polluée, plus deau qui ne lest pas et ainsi de suite ...

Quelles critiques
pourrait-on adresser à ceux qui fument?
Arguments possibles:
 | Fumer n'est pas un besoin naturel; c'est
en réalité manquer d'assurance
|
 | Fumer n'est pas une liberté ou un
plaisir, mais davantage une servitude; on est vite dépendant (le tabac étant une drogue)
|
 | Fumer c'est polluer l'environnement et
gêner les autres et les forcer à "fumer" contre leur gré
|
 | Le tabac coûte cher (de plus en plus);
il pèse donc lourdement sur le budget personnel ou familial
|
 | Le tabac coûte plus cher à la
collectivité qu'il ne rapporte à lÉtat; en effet des statistiques confirment que
les dépenses pour le traitement des maladies dues au tabac sont plus élevées que les
sommes d'argent que les taxes sur le tabac rapportent à lÉtat
|
 | Les effets de la fumée en espace clos
(p. ex. bureau, voiture) sont dangereux: somnolence, fatigue, manque de concentration,
maux de tête, ... dus à une mauvaise oxygénation du cerveau; fumer diminue donc
l'attention et les réflexes
|
 | Allumer une cigarette en voiture ou
subir des brûlures involontaires sont souvent la cause d'accidents de la circulation
|
 | De nombreux incendies sont dus à une
cigarette qu'on a oublié d'éteindre
|
 | La fumée de tabac est nocive à cause
de ses composants: nicotine, goudron, ...; la fumée provoque par conséquent un certain
nombre de maladies: affections cardio-vasculaires, tension artérielle, cancer du poumon,
...
|
 | Une femme enceinte risque d'intoxiquer
l'enfant qu'elle porte; le coeur du foetus bat plus vite, il y a risque de naissance
prématurée, de poids inférieur à la normale, de fragilité et de retard de
développement, ...
|

Un million de chômeurs,
c'est un million d'immigrés de trop.
La France et les Français d'abord!
Tel fut le texte qu'on pouvait lire sur une
affiche. Que pensez-vous de cette opinion?
Je
pense qu'il s'agit d'une opinion simpliste. En effet, étant donné que les travailleurs
effectuent surtout les travaux les plus malsains, les plus dangereux et les moins bien
rémunérés, pourtant importants mais dédaignés par la population indigène, il paraît
tout à fait invraisemblable que ces travaux puissent être effectués par des gens (i.e.
des chômeurs) autochtones.
D'autre part, vu les grands avantages
économiques pour les entreprises et le gouvernement qu'assurent les travailleurs
immigrés, les patrons et les hommes politiques ne seraient guère disposés à perdre ces
avantages dans une situation économique où la concurrence devient de plus en plus dure
et où tout le monde cherche à diminuer les charges salariales et sociales pour produire
moins cher.
Finalement le slogan «La France et les
Français d'abord» me semble une incitation ouverte au racisme et par là condamnable.
Est-ce que les auteurs de cette phrase ont oublié que l'Histoire nous a, à de nombreuses
reprises, appris que le racisme n'a engendré que de la misère?

1. Quelles sont, selon vous, les raisons qui
mènent un jeune à la boisson?
ou
2. Expliquez pourquoi lalcool
nest pas perçu comme une drogue.
ou
3. Comment lutter, à votre avis, contre
lalcoolisme?
- Lalcool étant une drogue, on retrouvera ici
les mêmes raisons que pour les drogues dures. Ainsi, bien souvent un jeune
commencera-t-il à boire pour faire comme les autres, pour ne pas être exclu du groupe
auquel il appartient. Il pourra faire cela également pour se mettre en avant, pour passer
pour un dur, pour quelquun qui supporte les choses fortes. Il pourra de même se
mettre à boire pour oublier tous ses problèmes personnels (familiers, psychologiques,
scolaires, financiers, etc.), son ennui. Et même il pourra commencer à boire parce que
cest la tradition dans la famille de consommer, par exemple, un litre de vin rouge
par repas.
- De tout temps lalcool a été considéré
comme un produit qui vivifiait, qui faisait voir la vie du bon côté et donc comme
quelque chose de positif. Déjà dans lAntiquité, les Grecs avaient un dieu de la
boisson et lhonoraient. De plus il y a toujours eu confusion entre les bienfaits
dun verre et les effets dévastateurs dune consommation abusive. En outre, on
considère comme drogue seulement un produit qui a des conséquences tout de suite et plus
ou moins tragiques, ce qui nest, en général, pas le cas de lalcool.
- Avant de lutter contre lalcoolisme, il
faudrait peut-être lutter contre ses causes et sattacher à rendre notre société
plus juste, plus abondante pour les défavorisés et plus solidaire. Je pense par ailleurs
quune action de prévention auprès des jeunes, menée dune façon stricte et
continue, devrait obtenir des effets positifs et encourageants. On pourrait également
envisager des mesures de restriction au niveau de la publicité pour des boissons
alcooliques et de la vente des alcools.

1. Quelles
sont, selon vous, les réactions des gens en face des clochards?
ou
2. En quoi les clochards dérangent-ils?
- On pourrait classer les réactions des gens
vis-à-vis des clochards en trois catégories: la première est celle des gens qui vous
diront que les clochards sont des fainéants qui devraient travailler (cest de loin
la plus importante); la deuxième est celle de ceux qui préfèrent tout simplement les
ignorer quand ils les rencontrent dans la rue (solution de facilité) et la troisième est
celle des gens qui essaient de les aider, de les comprendre (cette dernière étant bien
sûr la moins fréquente).
- Les clochards dérangent bien souvent parce
quils vivent en marge de la société. Ils nont pas de travail, pas de
domicile fixe et ils se retrouvent bien souvent dans des lieux publics où leur présence
nest pas souhaitée, car elle «enlaidit le paysage». Ce quon leur reproche
cest donc de ne pas faire comme les autres, de ne pas sadapter à la société
dans laquelle ils vivent. Ensuite on se sent souvent gênés en voyant des clochards. On a
un peu honte de sa propre richesse et on naime pas être confronté au fait que dans
notre société dabondance, il y a également des gens moins chanceux que nous.
Alors on préfère souvent ne pas voir les clochards. Et finalement il y a des gens qui
ont peur des clochards. Ils croient que ce sont des criminels qui pourraient leur dérober
leur porte-monnaie.

1. Quelles sources dénergie
y a-t-il? Quels problèmes posent-elles? Laquelle vous semble préférable pour
lavenir de lhumanité? Pourquoi?
ou
2. Lécole et
lécologie! Quel est ou quel devrait être le rôle de lécole face aux
problèmes qui menacent notre environnement?
- Dans la plus grande partie du monde
industrialisé, ce sont les combustibles fossiles qui sont la source dénergie. Mais
comme le pétrole et le charbon sont des ressources limitées, comme ils polluent
lair et leau et sont la cause du réchauffement du climat, beaucoup de pays
ont construit des centrales nucléaires qui satisfont à une certaine partie de leurs
besoins énergétiques. Cependant, surtout après laccident de Tchernobyl, bien des
gens craignent quune telle catastrophe ne se répète et demandent quon ferme
toutes les centrales nucléaires.
Moi, je crois quon ne pourra pas y
renoncer, au moins pour une période nécessaire de transition. Pendant ce temps il faut
déployer encore plus defforts à chercher et à développer des méthodes
alternatives utilisant leau, le vent, le soleil, la biomasse comme sources
dénergie. Ces sources dénergie sont inépuisables et ne polluent pas
lenvironnement. Naturellement on devrait aussi sefforcer déconomiser le
plus dénergie possible.
- Lécole doit jouer un rôle très important dans la
lutte contre la pollution de lenvironnement. En effet cest à lécole
que grandit la génération à venir, celle qui doit continuer à vivre dans le monde
actuel.
Lécole doit dabord informer
les élèves des différentes pollutions qui menacent la survie de notre planète,
quil sagisse de la pollution de lair, de leau ou du sol, de la
pollution alimentaire ou de toute autre forme de pollution. De plus lécole doit
montrer aux élèves qui et quels facteurs sont responsables de ces pollutions et surtout
elle ne doit pas oublier de parler de la nécessité de trouver rapidement des
alternatives moins polluantes pour sauvegarder aussi longtemps que possible notre
planète.
Mais lécole ne doit pas seulement
informer les élèves sur les différentes formes de pollution. Elle doit aussi être un
modèle, elle doit également agir et non seulement parler et elle devrait éviter de
donner le mauvais exemple. Ainsi elle ne devrait pas installer des distributeurs à
boîtes et regretter en même temps la croissance du tas dordures en matières non
réutilisables. Elle devrait utiliser du papier recyclé, vu quà lécole le
papier est linstrument de travail par excellence, ...

Prouvez que
laffirmation que les travailleurs immigrés envoient tout
largent quils gagnent dans leur patrie et nuiraient ainsi à léconomie
luxembourgeoise est un préjugé.
Cette affirmation est un préjugé pour
les raisons suivantes:
Tout dabord beaucoup
détrangers gagnent très peu dargent chez nous, bien quils effectuent
des travaux durs, pénibles, insalubres, et pourtant indispensables à léconomie de
notre pays. Par conséquent la somme dargent quils envoient dans leurs pays
dorigine est très minime et certainement pas une perte pour notre économie,
dautant plus si on la compare aux sommes gastronomiques que des entreprises
autochtones et autres gros fortunés déposent dans les banques suisses pour échapper au
fisc.
De plus les étrangers nenvoient pas
leur salaire entier dans leur patrie, mais seulement une petite partie. La plus grande
partie est dépensée dans notre pays pour la nourriture, les appareils électroménagers,
les meubles, les loyers, les impôts, les assurances de maladie, etc. Tout cet argent
reste donc bel et bien au Luxembourg et continue à profiter à notre économie.
En outre les immigrés nenvoient pas
toujours de largent liquide dans leur pays natal. Souvent ils emmènent chez eux des
appareils, des meubles, du matériel de construction, des cadeaux, etc., le tout acheté
chez nous. Ainsi cette partie de leur salaire restera également au Luxembourg.
(Finalement un grand nombre
dimmigrés ouvrent à leur retour dans leur patrie des cafés ou des restaurants où
ils offrent à leurs compatriotes de la bière ou du vin luxembourgeoise, ce qui est à
nouveau avantageux pour notre économie.)

Quelles relations
voyez-vous entre les drogues (légales ou illégales) et la
violence/criminalité?
 | Actuellement dans la plupart
des pays, les drogues douces et dures sont illégales. Ceci n'empêche pourtant pas qu'il
y ait le besoin de se droguer. Si lÉtat ne pourvoit pas lui-même à ce besoin, il
y a les organisations criminelles, telle la mafia, qui s'occupent de la fabrication et de
la distribution des drogues illégales. Et ces organisations n'hésitent pas à recourir
à la violence la plus brutale pour parvenir à leurs fins et pour maintenir leur
position.
|
 | Or la criminalité et la
violence ne se rencontrent pas uniquement du côté des gros trafiquants. Elles se
retrouvent également chez les (petits) consommateurs. Tout d'abord chaque consommateur de
drogues douces ou dures est de facto un criminel, la consommation de ces drogues étant
tout aussi bien illégale que leur vente. Ensuite la drogue coûte cher, et pour se
procurer l'argent nécessaire à la dose quotidienne, nombreux sont les toxicomanes qui
recourent à des actions criminelles (falsifications de documents, vols, attaques à main
armée, cambriolages, prostitution, meurtres, ...)
|
 | Et même du côté des
drogues légales on rencontre la violence et la criminalité. Ainsi il est prouvé que
l'alcool atténue les freins moraux et libère les pulsions agressives. Combien d'actes de
vandalisme, d'incendies volontaires, de bagarres, de rixes, de viols, voire d'homicides
ont été commis sous l'influence de l'alcool! Et n'oublions pas d'ajouter les
innombrables "meurtres" commis sur la route par des conducteurs en état
d'ivresse ...
|

«Si tu veux la paix, prépare la guerre.»
Expliquez cette phrase? Êtes-vous daccord avec
elle?
Cette phrase semble
à première vue paradoxale. En effet, la plupart des gens auraient tendance à définir
la paix comme étant une situation où les armes se taisent, donc comme étant le
contraire de la guerre. Or ici, lauteur de la phrase semble suggérer que la paix
serait uniquement garantie, si on se préparait à la guerre, donc à un état contraire
de la paix. Pour comprendre la logique interne de cette phrase, il est peut-être utile de
savoir quelle est de la plume de Végèce (Flavius Vegetius Renatius), un écrivain
latin et tirée de son Traité de lart militaire. Pour les Romains en effet,
la paix était protégée et garantie au mieux, si lEmpire était toujours prêt à
riposter à une attaque éventuelle, si les Romains disposaient donc de la meilleure
armée et des meilleures armes. Un pays serait donc en sécurité sil est protégé
contre toute attaque à cause dune armée redoutable. Larmée aurait donc un
effet dissuasif sur tout adversaire potentiel et garantirait ainsi la paix. Il est sans
doute vrai quau cours de lhistoire la paix fut souvent sauvegardée par la
peur de commencer une guerre. Ne pensons quà la période récente de la Guerre
froide entre les États-Unis et lex URSS où la paix était sans doute garantie par
léquilibre de la terreur, chaque pays sachant quune déclaration de guerre
serait suicidaire, vu que chaque pays disposait dun potentiel de destruction
analogue.
Mais on peut également mettre en
question le bien-fondé dune telle conception de la paix. Dabord elle
se fait à un prix énorme. Vu que si chaque pays essaie de protéger la paix en essayant
de se donner sans cesse les meilleures armes, il doit dépenser des sommes énormes pour
être toujours à la pointe du progrès militaire et participer à une continuelle course
à larmement. Pour certains pays cela signifie que des sommes phénoménales sont
détournées dautres domaines où linvestissement serait capitale. Nombreux
sont les pays qui maintiennent leur population dans une situation de pauvreté et de
mécontentement, qui négligent linfrastructure sociale et humanitaire de leur pays,
rien que pour avoir les armes les plus redoutables. Une telle situation nest pas
optimale, car si ce pays se protège ainsi dune attaque de lextérieur, il
risque de provoquer des révoltes à lintérieur du pays et donc également de
briser la paix. De plus le fait de vouloir disposer des meilleures armes nest pas
une garantie quun pays se contente de les posséder à des fins dissuasives.
Ny a-t-il pas le risque que, sil a effectivement la meilleure armée, il se
décide un jour à lutiliser pour déclarer la guerre à des pays avoisinants et
partir à la guerre de conquête? Lhistoire connaît assez dexemples pour
justifier cette peur.
Pour conclure on pourra dire que le fait
dêtre bien armé peut garantir la paix, mais quen même temps cela risque
daffaiblir économiquement un pays et dêtre lorigine de guerres de
conquête. Gaston Bouthol, un polémologue, a changé la phrase de Végèce en écrivant:
"Si tu veux la paix, connais la guerre." Par là il na pas voulu dire
quil faille faire la guerre pour avoir la paix, mais de connaître les moteurs et
motifs belligènes, c'est-à-dire les raisons qui favorisent le déclenchement dun
conflit armé. Une telle conception de la paix me semble plus juste et efficace que celle
décrite par Végèce.

«Quest-ce qui
distingue un quotidien sérieux de la presse à sensation?»
Un journal sérieux se distingue de la
presse à sensation aussi bien par sa présentation que par sa disposition et le contenu
de ses articles.
Voyons de plus près la présentation.
Tout dabord un journal sérieux préfère des pages disposées de façon simple et
régulière et évite de recourir trop aux caractères gras et à la couleur, alors que la
presse à sensation préfère des pages criantes avec des manchettes géantes imprimées
en gras et en couleur et des pages avec des caractères sans cesse changeants. Ensuite
dans un journal sérieux les images sont plutôt rares et contribuent toujours à
compléter et à illustrer le texte de larticle, alors que la presse à sensation se
sert des images pour accrocher les regards du lecteur. En ce qui concerne la publicité,
la presse sérieuse la publie sur quelques pages spécialement prévues à cet effet,
alors que la presse à sensation surcharge son journal de textes publicitaires.
Cest également par leur structure
que se distinguent le journal sérieux et la presse à sensation. Ainsi le journal
sérieux dispose et arrange les sujets de ses reportages selon leur degré
dimportance, c'est-à-dire les domaines les plus importants, tels que la politique,
les finances et la vie culturelle couvrent les premières pages, les autres rubriques,
telles que les événements locaux, résultats sportifs et annonces se trouvent vers la
fin du journal. La presse à sensation par contre préfère annoncer à la une des
nouvelles à contenu sensationnel. Ensuite le journal sérieux subdivise de façon
sévère les différents domaines de linformation en nouvelles, reportages et
commentaires, alors que la presse à sensation retient comme critère pour la suite des
articles leur contenu sensationnel. Enfin le journal sérieux délimite clairement les
différents domaines de linformation, alors que la presse à sensation est
caractérisée par une suite embrouillée darticles.
Et finalement la presse sérieuse se
distingue de la presse à sensation par sa façon de rapporter des nouvelles. Tout
dabord la presse sérieuse offre des informations objectives, détaillées et
fidèles à la vérité grâce à des experts en la matière (agences de presse,
correspondants, écrivains, ...). La presse à sensation se contente dinformations
exagérées, déformées, basées uniquement sur leur aspect sensationnel, orientées
généralement selon leur aspect de "sex & crime" . Ensuite la presse
sérieuse offre des commentaires précis basés sur des recherches sérieuses, alors que
la presse à sensation se contente de commentaires superficiels, subjectifs,
généralisant grossièrement et déformés par une sensiblerie exagérée.
En résumé on peut dire que la presse
sérieuse informe de façon étendue, sérieuse et recherchée sur les événements
capitaux. La presse à sensation veut uniquement tirer profit de la curiosité, du plaisir
pour la sensation et les cancans de gens intellectuellement peu exigeants.

Le SIDA,
une maladie quil ne faut ni minimiser ni dramatiser. Quels risques en effet
pourraient découler de ces deux positions extrêmes? Quelle serait la meilleure attitude
à adopter face au SIDA et aux sidaïques.
Face au SIDA, il
y a encore toujours des gens qui minimisent la maladie, et dautres qui adoptent des
positions tout à fait alarmistes. Devant le danger réel que représente le SIDA, ces
attitudes extrêmes et irréfléchies sont en fin de compte des échappatoires. Ceux qui
minimisent le danger sattachent à la théorie des "groupes à risque".
Ils essaient de se persuader que le SIDA ne peut frapper que des prostituées, des
homosexuels ou des drogués, quils sont à labri et quil nest pas
nécessaire de changer de comportement. Cette position est toutefois totalement
irresponsable quand on sait quà lheure actuelle, le nombre de cas de SIDA
parmi les "groupes à risque" stagne alors quil ne cesse de se développer
dans la population dite normale.
A lopposé, il y a ceux qui adoptent
une position de rejet, parce quils ont peur du danger de contamination. Ils
éprouvent une véritable phobie et réprouvent radicalement les comportements qui ont
favorisé la propagation du virus (homosexualité, toxicomanie, multipartenariat, ...). De
tels à priori conduisent à lexclusion des séropositifs (enfant séropositif
quune crèche refuse daccepter, travailleur sidaïque quon licencie,
...) et à la mise en place de véritables ghettos (sidatoriums, p.ex.). Pourtant ces
extrémistes devraient savoir que ce nest pas en inspirant la peur que lon
réfrène un comportement.
Il est donc tout aussi faux de minimiser
que de dramatiser le danger du SIDA. La société doit apprendre à vivre avec le SIDA en
ne cédant pas à la panique et mettre en oeuvre les moyens de réduire au maximum ses
dégâts. Ainsi il faut ramener le danger du SIDA à ses vraies dimensions et lutter
contre les mythes de contamination. De plus tout le monde doit agir en être responsable
et prendre ses précautions (préservatif). En ce qui concerne les malades, il ne faut pas
les traiter comme des pestiférés, mais les aider et les accompagner au maximum pendant
les derniers moments de leur vie.

Quels sont d'une façon
générale les problèmes entraînés par le chômage pour le chômeur
et pour la société?
a) pour le
chômeur lui-même
1. problèmes financiers
 | faible revenu
|
 | problèmes pour maintenir l'ancien
niveau de vie
|
 | problèmes avec le remboursement des
dettes
|
 | problèmes pour financer la formation
professionnelle des enfants
|
2. problèmes psychiques et autres
 | sentiment d'être inutile: ð
dépressions
- caractère facilement irritable
- ennui et monotonie
|
 | sentiment d'être un
raté
- face à la famille
|
- face aux amis
 | peur de plonger dans une couche sociale
inférieure
|
- perte d'estime chez les anciens amis et
connaissances
- perte de l'environnement habituel
(déménagement nécessaire)
 | résignation
|
- aversion de chercher un nouvel emploi
- incapacité de maintenir les anciens
contacts sociaux
- inactivité complète
 | envie de chercher des échappatoires
dangereuses
|
- dans l'alcool
- dans les drogues
- dans des actions criminelles
 | idées et tentatives de suicide |
b) pour la société
1. alourdissement du budget de
lÉtat
 | recul du pouvoir et du volume d'achat
|
 | frais des allocations au chômage
|
 | frais pour la rééducation
professionnelle (Umschulung)
|
 | coûteux programmes de création
d'emplois
|
2. charges supplémentaires pour la
société
 | nombre croissant de groupes à
problèmes
|
- alcooliques
- toxicomanes
- asociaux
- criminels
 | naissance de groupements radicaux
|
- bandes de jeunes violents
- groupes politiques extrémistes
 | perte de la confiance en lÉtat et
sa constitution
|
- méfiance envers toutes les autorités
et institutions de lÉtat
- scepticisme envers les politiciens
- scepticisme envers le système
démocratique

Lanimal et la
grande ville.
Quels sont les problèmes qui se posent à
lanimal, mais également aux humains?
Problèmes pour les animaux:
 | vu le nombre croissant danimaux dans
les villes (sur 52 millions de Français, il y a 25 millions danimaux familiers,
dont 18 millions de chats, chiens et oiseaux), le nombre danimaux abandonnés ne
cesse daugmenter (15.500 animaux délaissés par an en France)
|
 | les conditions de vie des animaux dans les
silos en béton ne sont souvent pas adaptées à sa nature; un animal a besoin de liberté
et de contacts avec des congénères, ce qui est impossible en ville
|
 | le nombre de vétérinaires est insuffisant
pour cette foule danimaux; pour soigner tous les animaux en ville, il faudrait en
France former plus de 500 nouveaux vétérinaires par an
|
 | lanimal domestiqué dégénère;
nayant pas à lutter pour sa survie, il ne développe pas son intelligence et
nacquiert quune médiocre expérience
|
Problèmes pour les
humains:
 | un grand nombre
danimaux consomme beaucoup de nourriture; un chien domestique moyen consomme
davantage quun Indien moyen; cest pervers doffrir des menus de luxe aux
bêtes domestiques alors que des millions dhumains meurent de faim
|
 | les animaux, ça pollue; ne
pensons quaux crottes de chiens dans la rue
|
 | des animaux vivant en
captivité deviennent agressifs et représentent un danger pour les gens (surtout les
petits enfants qui ne sen rendent pas compte)
|

"La pauvreté et le travail des enfants vont de pair. Seule linstruction
peut briser ce cercle vicieux."
Discutez
Cette phrase souligne quentre la
pauvreté et le travail des enfants il y a une étroite relation.
Tout dabord la pauvreté pousse les
parents ou bien à faire travailler leurs enfants à la maison ou bien même à les vendre
à des trafiquants denfants. Les familles ont besoin de cet argent pour pouvoir
subsister. Ensuite la pauvreté des enfants est une raison pourquoi certains patrons
peuvent facilement les exploiter. Les enfants sans défense se contentent souvent
dun salaire dérisoire, parce queux-mêmes ainsi que leurs familles ont besoin
de tout sou pour survivre. De plus la main-doeuvre enfantine est bon marché, ce qui
permet aux pays sous-développés (et donc pauvres) de fabriquer à faible coût des
produits quils peuvent vendre aux pays riches. Et finalement une raison qui va de
pair avec la pauvreté est le manque de scolarisation, aussi bien chez les parents que
chez les enfants. Les parents sont souvent analphabètes et restent enfermés dans le
cercle vicieux de la misère. De même les enfants obligés de travailler ne peuvent pas
fréquenter des cours scolaires et nont donc également aucune chance dexercer
un travail plus intelligent et mieux rémunéré. Ils sont forcés daccepter les
boulots refusés par tout le monde.
Il sensuit que seule une bonne
instruction pourrait donner aux enfants la chance de sortir de leur situation misérable
en apprenant des métiers convenables qui leur permettront davoir une chance dans la
vie et de ne plus être forcés à vendre leur corps et leur travail à des marchands sans
scrupules.

"Le succès des supermarchés
va de pair avec lévolution de la société et le progrès."
Discutez
Cette phrase signifie en gros que le
succès des supermarchés na été possible que grâce à lévolution de la
société et au progrès.
Tout dabord en effet
lévolution de la société fait que de plus en plus de femmes ont un travail
rémunéré de nos jours. Elles ont donc moins de temps pour soccuper du ménage et
en particulier de la cuisine. Elles profitent par conséquence davantage des supermarchés
qui leur offrent des plats congelés tout prêts. Ensuite on naurait pas pu
imaginer, il y a un demi-siècle, des gens ramenant à la maison tous les articles que de
nos jours on empile dans un caddie. Or actuellement, pratiquement chaque famille dispose
dune voiture, de sorte que le transport des nombreux achats ne cause plus de
problèmes. De même, dans le passé, on nachetait que ce dont avait immédiatement
besoin, parce quon ne pouvait pas longtemps conserver les articles périssables. Or
de nos jours, tout le monde possède son réfrigérateur ou congélateur.
Cest donc également le progrès
technique qui y joue son rôle. Ainsi les moyens de conservation des aliments ont fait des
progrès énormes (pasteurisation, emballages sous vide, surgélation, déshydration,...).
En outre les découvertes sur la nécessité de lhygiène ont fait que les gens
recourent de plus en plus aux shampooings, sels de bains, savons, etc. que les
supermarchés offrent en grand nombre. Dautres progrès qui ont rendu possible le
succès des supermarchés sont la découverte de lélectricité (sans elle, aucun
appareil électroménager ne pourrait fonctionner) et linvention de laluminium
et du plastique, qui ont rendu possible la fabrication en masse et la vente à bon marché
dinnombrables articles. De même la rapidité des moyens de transport permet aux
supermarchés doffrir tout au long de lannée les aliments les plus exotiques.
Ensuite linvention des mass media, et particulièrement de la télévision, permet
aux supermarchés de faire de la publicité permanente pour leurs promotions et
dallécher ainsi les clients. Et noublions finalement pas le recours au savoir
de la psychologie pour mieux faire vendre des articles. Pensons à laménagement des
rayons, aux couleurs des emballages, à la musique qui berce les clients, à
léclairage étudiée, ... Dans un supermarché, rien décidément nest
laissé au hasard. Dhabiles psychologues sondent lâme humaine, pour mieux
vider les portefeuilles.

"Ne pas accueillir des réfugiés politiques, cest devenir complice des
atrocités commises dans leur pays dorigine."
Discutez
Au Luxembourg séjournent beaucoup
de réfugiés politiques venus de la Bosnie. Beaucoup de gens croient que ces réfugiés
devraient maintenant retourner dans leur patrie, vu quun traité de paix entre les
belligérants a été signé en décembre 1995? Quels obstacles pourtant rendent ce retour
très difficile?
En effet bon nombre dhabitants et de
politiciens luxembourgeois sont de lavis que les réfugiés bosniaques séjournant
dans notre pays pourraient maintenant retourner dans leur patrie, vu que la guerre y est
officiellement terminée. Ils ne voient plus pourquoi lÉtat luxembourgeois devrait
donner asile à des gens, si la cause de leur présence ici, à savoir la guerre,
nexiste plus.
Or il faut savoir quun retour des
Bosniaques dans leur patrie nest pas aussi facile quon ne le pense. Et cela
pour les raisons suivantes. Tout dabord, il faut savoir que lex-Yougoslavie
était un pays multiculturel mélangeant étroitement les Serbes, les Croates, les
Bosniaques (musulmans) et encore bon nombre dautres ethnies. Depuis la fin de la
guerre, de vastes régions de la Bosnie ont été épurées ethniquement. Cela veut dire
que dans la partie serbe de la Bosnie ne vivent plus que des Serbes et que dans la partie
croato-bosniaque les territoires sont également ethniquement purs. Le problème qui se
pose maintenant à beaucoup de réfugiés bosniaques chez nous est quils sont
souvent mariés à des membres dune autre ethnie. Où par exemple pourra retourner
un Croate marié à une femme serbe, ou une femme musulmane mariée avec un Monténégrin?
Dans aucune partie de la Bosnie on ne les acceptera tous les deux. Un retour nest
donc pas facile pour ces gens à mariages mixtes.
Un autre problème sont les ravages de la
guerre. Bon nombre de réfugiés ont tout perdu là-bas. Leur maison a été détruite au
cours de la guerre, leur famille décimée. Rien ne les attend plus là-bas. Pourquoi et
comment y retourner alors?
Lépuration ethnique a entraîné un
autre obstacle. Le village doù a fui le réfugié croate est maintenant occupé par
les Serbes. Sa maison nest plus à lui, son village nest plus le sien. Il ne
peut donc plus retourner chez soi, parce quil y ny plus de chez soi pour lui.
Et un dernier problème pour les
réfugiés sont les concitoyens qui sont restés là-bas. Beaucoup reprochent aux
réfugiés qui ont voulu sauver leur vie et celle de leur famille dêtre des
lâches, des déserteurs qui ont abandonné leur patrie quand elle était en danger. Et
ces gens sont loin daccueillir à bras ouverts les réfugiés. Nombreux sont ceux
qui clament à voix haute quils leur feraient payer cher leur fuite à
létranger.
Par toutes ces raisons, on voit que le
retour des réfugiés nest pas tellement facile et quun arrêt de le guerre ne
signifie pas automatiquement la fin de tous les problèmes...

La voiture et les
transports en commun (bus, trains)
Quels sont les avantages et les désavantages
des transports communs face à la voiture individuelle? Quelle(s) conclusion(s) en
tirez-vous?
Désavantages des transports en
commun:
 | le déplacement en voiture
individuelle est plus rapide, vu que cette dernière na pas besoin de respecter des
arrêts obligatoires
|
 | la voiture individuelle est plus flexible,
vu quelle na pas besoin de respecter des horaires rigides et souvent
lacunaires
|
 | la voiture privée est plus commode,
surtout si on fait des achats encombrants et si on veut atteindre des endroits éloignés
des arrêts des transports en commun
|
 | beaucoup darrêts des transports en
commun sont souvent sans abri ou endommagés, de sorte que les attentes sous la pluie, la
neige, le froid ou la chaleur sont désagréables
|
 | les transports en commun sont souvent
bourrés de passagers, surtout aux heures de pointe
|
 | les transports en commun ne sont souvent
pas adaptés aux personnes handicapées ou aux mères avec des landaus
|
 | il y a dans les grandes villes le problème
de la violence nocturne dans les gares désertes
|
Avantages des transports en
commun:
 | les transports en commun circulent
par tous les temps; on peut laisser sa voiture chez soi et éviter les dangers du verglas
ou la colère devant un moteur qui refuse de démarrer
|
 | les transports en commun sont les moyens de
locomotion les plus sûrs; il y a le moindre risque daccident
|
 | si un bus ou train doit sarrêter
souvent, il ne faut pas oublier quil a lavantage de la priorité (cf. passages
à niveau); de plus la circulation sur rails ou sur des pistes spéciales permet aux
transports en commun déchapper aux embouteillages et davancer plus rapidement
en fin de compte que la voiture individuelle
|
 | les transports en commun représentent le
seul moyen de transport pour les mineurs et les personnes trop âgées pour avoir encore
le permis de conduire
|
 | souvent les transports en commun offrent
des prix avantageux, ce qui revient à la longue moins cher que lachat et
lentretien dune voiture individuelle
|
 | les transports en commun contribuent à
limiter la pollution de lair (le train marchant à lélectricité; un bus
plein de passagers remplaçant une cinquantaine de voitures dans la rue, ...)
|
 | de plus ils permettent de réduire la
circulation et le bruit dans les villes et sur les routes; il y a également moins de
risques daccidents
|
 | les rails des trains nécessitent moins de
place quune large autoroute; donc il y aura moins de destruction despaces
verts
|
 | avec les transports publics, il ny a
pas de problème de stationnement
|
 | le déplacement en bus ou en train est
moins stressant que la conduite dune voiture; on peut à la rigueur dormir et
on na pas à faire attention à la circulation
|

"Celui qui refuse de comprendre les erreurs de lHistoire est condamné à les
revivre."
Discutez.
Cette phrase veut dire quil faut
rester attentif à ce qui se passe dans notre pays et autour de nous, afin que nous ne
courions pas le risque que les mêmes horreurs se répètent toujours inutilement. Vu que
cette phrase intervient dans le dossier sur le renouveau des mouvements dextrême
droite, on peut supposer que lauteur de la phrase veut nous mettre en garde contre
ce phénomène menaçant, afin que ne revienne pas un régime comme la dictature nazie
avec toutes ses atrocités. En effet, lascension dHitler sest également
préparée en douceur, et ce leader sanguinaire est venu au pouvoir de façon
démocratique à la suite délections. Les gens de son époque ont commis
lerreur de ne pas prendre au sérieux les paroles racistes et menaces de cet homme,
mais égoïstement ils ont seulement vu les avantages quil leur promettait (du
travail, de la sécurité, du respect). Ils se sont laissés éblouir par ses discours sur
la supériorité de la race allemande et nont pas vu à temps le grave danger que
représentait Hitler au pouvoir. Une guerre mondiale et le génocide du peuple juif ont
été la conséquence de cet aveuglement.
Aujourdhui, il y a bien des
ressemblances avec les années 30. Il y a également une crise économique, un
accroissement du chômage, des vagues dimmigration, et de nouveau des extrémistes
profitent de linsécurité des gens pour se hisser au pouvoir. Or il faut savoir que
nous risquons de revivre les mêmes horreurs que celles du passé, si nous
napprenons pas à temps les leçons de lHistoire, si nous ne comprenons pas à
temps quHitler nétait guère la solution aux problèmes de son époque. Il
faut rester attentif à tous les signes avant-coureurs dun danger politique, surtout
si ces signes se sont déjà présentés une fois dans le passé.
Sil y a du verglas dans un escalier
public, il faut faire attention, surtout si on a déjà fait une chute. Si on ne comprend
pas que le verglas est un danger potentiel, alors on risque de tomber plus dune
fois...

"Linitiative est, entre autres,
lune des bases de la démocratie."
Discutez.
Linitiative est la qualité
dune personne qui ose entreprendre, proposer, organiser quelque chose. Une telle
qualité est indispensable à une bonne démocratie. En effet, la politique est une
affaire trop sérieuse pour la laisser seulement entre les mains des politiciens. La
démocratie nous donne loccasion, voire le devoir de nous immiscer dans les affaires
politiques. Il serait faux de croire que notre devoir de citoyen majeur se résume à
aller voter une fois toutes les quatre années et de laisser ensuite la charge de
gouverner nos destinées aux seuls politiciens. Ce serait trop commode pour eux. Il faut
sans cesse leur rappeler ce quils nous ont promis au cours de la période
électorale. La démocratie, en effet, nest pas seulement un privilège que
lon peut goûter passivement, mais également un devoir qui exige quon
participe activement à la politique du pays. Trop de gens ne comprennent plus cela.
Surtout parce que leur vie est sans problèmes ou parce que les nombreux scandales autour
des politiciens (corruption, p.ex.) ont fini par les dégoûter de la politique. Mais
cest justement à ce moment-là quon devrait comprendre que pour changer les
choses, il faut prendre des initiatives et simpliquer dans la vie politique. Si
quelque chose tourne mal, si quelque chose déplaît, alors il faut prendre des
initiatives et faire savoir aux politiciens quon est mécontent de leur politique.
Une telle initiative peut être une
manifestation, comme on en a vu naguère, quand les jeunes ont protesté contre la
dévaluation de leur carte Jumbo. Une telle initiative peut être une pétition, où on
collecte le plus grand nombre de signatures de gens pour faire comprendre aux hommes
politiques quun grand nombre de personnes voudraient quils réalisent leurs
souhaits, que ces derniers soient dérisoires ou importants. Il suffit de prendre
linitiative. En tout cas, cela veut mieux que déternellement maugréer et ne
rien faire. Ensuite une telle initiative peut être la création dorganisations,
dassociations, de mouvements qui comblent les vides laissés par la politique
officielle (p.ex. organisations de soutien aux réfugiés de lex-Yougoslavie,
groupements antiracistes, associations de protection de lenvironnement, etc.).
Ce qui vaut pour la grande politique, vaut
également pour lécole. Sil y a des situations qui déplaisent aux élèves,
ils devraient prendre des initiatives pour les changer, p.ex en créant un comité des
élèves ou en organisant des actions pour attirer lattention des gens, ... et pour
ainsi peut-être réussir à améliorer la situation. Si on ne fait rien, rien ne
changera.
En résumé, on peut dire quune
démocratie na autant de valeur que les gens qui la composent. Si la majorité se
désintéresse de ce qui se passe, il ne faut pas sétonner que rien ne change. Mais
si beaucoup de gens prennent des initiatives, quelles quelles soient, il y a des
chances que les choses bougent, changent et saméliorent. Vivre en démocratie
nest pas uniquement un privilège, mais également un devoir qui exige quon
soit vigilant à ce qui se passe autour de nous et quon intervienne activement,
quand on sent le brûlé. Noublions pas que Hitler est venu au pouvoir
démocratiquement, parce que trop de gens se sont désintéressés de ce qui se passait
dans lAllemagne des années 30. Aujourdhui, il y a également des signes
avant-coureurs. Si on ne fait rien, on risque de revivre les cauchemars de
lhistoire. Il en est de même de la destruction de la nature. Agissons avant
quil ne soit trop tard! Ne laissons pas cette responsabilité aux seuls politiciens!
On na finalement que la démocratie que lon mérite!

Pour quelles raisons le problème de
lenvironnement, tel que nous le connaissons aujourdhui, était-il pratiquement
inexistant autrefois?
Un premier phénomène qui a
bouleversé notre environnement au détriment de la nature a été lessor technique
et scientifique. Les usines, les voitures, les bateaux, les avions rejettent des
substances toxiques qui menacent lexistence de lhomme et de toutes les
espèces vivantes. Autrefois, il ny avait que la saleté et le manque
dhygiène qui nuisaient à lhomme et à la nature.
Un deuxième phénomène est le progrès
dans le domaine médical au cours du 20e siècle qui a entraîné une énorme
augmentation de la population mondiale. Et cette explosion démographique a entraîné une
multiplication des problèmes de lenvironnement, c'est-à-dire davantage de
déchets, de bruits, dindustries, ... donc de pollution.
Enfin, le niveau de vie élevé dans les
pays industrialisés crée sans cesse de nouveaux besoins. Et notre société de
consommation a des difficultés à se débarrasser de toutes ces ordures.

Lanimal et les zoos.
Quels sont les avantages et les désavantages des
zoos?
Avantages
 | Un zoo permet de voir en direct des animaux
venus de pays lointains; cest un endroit idéal pour passer une journée en famille;
il offre la possibilité dorganiser des visites scolaires
|
 | Un zoo permet de sauvegarder, protéger des
espèces danimaux devenues rares en facilitant leur reproduction, surtout si, par
après, on les relâche dans leur habitat naturel
|
 | Un zoo permet détudier de près la
vie des animaux; avoir les animaux sous la main permet une étude plus aisée que
sils sont en liberté
|
Désavantages
 | Les animaux sont enlevés de leur
environnement et climat naturels
|
 | Lespace de vie est trop restreint
pour des animaux habitués à vivre en pleine nature (p.ex. lions, oiseaux, ...)
|
 | Lemprisonnement rend les animaux
dépressifs ou agressifs, ou bien les abrutit; chez certains animaux vivant en captivité
on constate également des dégénérescences de la taille et de lintelligence
|
 | Il y a le risque dune mauvaise
nourriture ou dune suralimentation par les visiteurs
|
 | De fiers animaux de proie et autres sont
réduits à des objets de curiosité, souvent harcelés de plus par les visiteurs
|
Solutions
 | Pour rendre la captivité heureuse, il
faudrait réunir trois conditions: un espace suffisant, la possibilité de vivre à
plusieurs et de jouir doccupations pendant la journée; mais, malgré cela, on est
parfois tenté douvrir la cage pour rendre, à ces animaux, la liberté ...
|
 | Aux zoos avec leurs cages et volières, il
faudrait préférer les réserves naturelles pour préserver les animaux en liberté dans
leur cadre naturel
|
 | De nos jours, il y dautres
possibilités de voir de près des animaux exotiques: films, vidéo, ...
|

"Le travail, ce nest pas la santé
pour les enfants-esclaves."
Discutez.
Cette phrase joue sur le vieux proverbe:
"Le travail, cest la santé", ce qui veut dire que le travail donne des
forces et par conséquent une meilleure résistance physique contre les maladies. Or ce
proverbe nest plus vrai du tout, quand on parle du travail des enfants. En effet, la
santé des enfants souffre, car ils travaillent beaucoup trop dur et trop longtemps dans
des conditions souvent dangereuses. Ainsi les enfants au travail sont en moyenne quatre
centimètres plus petits que les enfants scolarisés. Souvent également leur colonne
vertébrale est estropiée à cause des poids énormes quils doivent transporter.
Dans les usines et les mines ensuite, les enfants doivent inhaler des gaz nocifs. Et les
enfants de la rue qui sont exposés au mauvais temps ont souvent des affections
respiratoires. Et il ne faut pas oublier que les dures conditions de travail ont
également des répercussions psychologiques. Beaucoup denfants sont déprimés,
nont pas le temps dêtre vraiment des enfants, sont souvent éloignés de
leurs parents et ne connaissent pas laffection nécessaire au bon développement de
tout enfant.

Au Luxembourg séjournent beaucoup de
réfugiés politiques venus de la Bosnie. Beaucoup de gens croient
que ces réfugiés devraient maintenant retourner dans leur patrie, vu quun traité
de paix entre les belligérants a été signé en décembre 1995? Quels obstacles pourtant
rendent ce retour très difficile?
En effet bon nombre dhabitants et de
politiciens luxembourgeois sont de lavis que les réfugiés bosniaques séjournant
dans notre pays pourraient maintenant retourner dans leur patrie, vu que la guerre y est
officiellement terminée. Ils ne voient plus pourquoi lÉtat luxembourgeois devrait
donner asile à des gens, si la cause de leur présence ici, à savoir la guerre,
nexiste plus.
Or il faut savoir quun retour des
Bosniaques dans leur patrie nest pas aussi facile quon ne le pense. Et cela
pour les raisons suivantes. Tout dabord, il faut savoir que lex-Yougoslavie
était un pays multiculturel mélangeant étroitement les Serbes, les Croates, les
Bosniaques (musulmans) et encore bon nombre dautres ethnies. Depuis la fin de la
guerre, de vastes régions de la Bosnie ont été épurées ethniquement. Cela veut dire
que dans la partie serbe de la Bosnie ne vivent plus que des Serbes et que dans la partie
croato-bosniaque les territoires sont également ethniquement purs. Le problème qui se
pose maintenant à beaucoup de réfugiés bosniaques chez nous est quils sont
souvent mariés à des membres dune autre ethnie. Où par exemple pourra retourner
un Croate marié à une femme serbe, ou une femme musulmane mariée avec un Monténégrin?
Dans aucune partie de la Bosnie on ne les acceptera tous les deux. Un retour nest
donc pas facile pour ces gens à mariages mixtes.
Un autre problème sont les ravages de la
guerre. Bon nombre de réfugiés ont tout perdu là-bas. Leur maison a été détruite au
cours de la guerre, leur famille décimée. Rien ne les attend plus là-bas. Pourquoi et
comment y retourner alors?
Lépuration ethnique a entraîné un
autre obstacle. Le village doù a fui le réfugié croate est maintenant occupé par
les Serbes. Sa maison nest plus à lui, son village nest plus le sien. Il ne
peut donc plus retourner chez soi, parce quil y ny plus de chez soi pour lui.
Et un dernier problème pour les
réfugiés sont les concitoyens qui sont restés là-bas. Beaucoup reprochent aux
réfugiés qui ont voulu sauver leur vie et celle de leur famille dêtre des
lâches, des déserteurs qui ont abandonné leur patrie quand elle était en danger. Et
ces gens sont loin daccueillir à bras ouverts les réfugiés. Nombreux sont ceux
qui clament à voix haute quils leur feraient payer cher leur fuite à
létranger.
Par toutes ces raisons, on voit que le
retour des réfugiés nest pas tellement facile et quun arrêt de le guerre ne
signifie pas automatiquement la fin de tous les problèmes...

La peine de mort
nest plus appliquée dans bon nombre de pays démocratiques. Quels arguments ont
bien pu amener les responsables à renoncer à cette forme de châtiment?
Tout d'abord on doit souligner que la peine de mort ne répare rien, qu'on
ne peut pas compenser un meurtre par un autre, qu'elle ne rend pas la vie aux victimes et
qu'elle assouvit tout au plus un désir de vengeance, certes subjectivement
compréhensible, mais moralement répréhensible. En outre chaque individu, donc aussi le
criminel le plus ignoble, est unique et irremplaçable. Et comme il est unique et
irremplaçable, la société n'a pas le droit de le supprimer. Même, ou surtout,
lÉtat et sa justice ne pourraient donc pas porter atteinte au caractère absolu de
la vie. La peine de mort pourrait même être considérée un abus de l'homme par l'homme.
De plus, dans la vision chrétienne de la Création, la vie a été donnée par Dieu. Ce
serait donc lui seul qui aurait le droit de la retirer à l'homme. Ensuite on peut très
bien douter du caractère dissuasif de la peine de mort. En effet des enquêtes et études
ont prouvé que le criminel, avant de commettre son délit, ne se livre pas à de savants
calculs pour voir si, oui ou non, il échappera à la peine capitale. Il fera simplement
tout pour ne pas être arrêté. On ne pourrait donc raisonnablement pas croire que, parce
que la peine de mort ferait peur aux honnêtes gens, elle fasse peur aussi aux criminels.
Pour ceux-ci, elle ne ferait pas peur avant le crime, tout au plus ferait-elle peur après
l'arrestation, donc quand c'est trop tard. Ainsi on a constaté au tribunal que la plupart
des assassins, interrogés sur leur attitude au moment de leur acte, certifient qu'ils ont
agi sans réfléchir aux conséquences de leurs actes. Puis, de nouveau dans une vision
chrétienne de l'homme, nul n'est irrécupérable. Or, condamner un homme à mort, c'est
lui retirer définitivement toute chance de retrouver sur le droit chemin. Et enfin il
faut parler du risque d'une erreur judiciaire. Les cas de telles erreurs sont beaucoup
moins rares qu'on ne le pense généralement. Même l'aveu d'un accusé ne permet pas
toujours de conclure de façon certaine à sa culpabilité. Et de toute façon la peine de
mort dépendrait trop des dépositions de la police, des témoignages, de l'art des
avocats et de l'état d'esprit des jurés. Il y aurait donc trop d'inconnues pour
prononcer un verdict tellement radical. Or une fois la peine exécutée, l'erreur
judiciaire est irréparable...
(Pour conclure il faut se rendre à
lévidence que l'histoire de la peine mort a prouvé que cette forme de châtiment
n'a jamais réussi à faire diminuer le taux de criminalité dans les pays qui
l'appliquent. Elle n'est qu'une sorte de vengeance qui satisfait à court terme les
esprits scandalisés par un crime affreux, mais elle n'est pas la bonne réponse aux
questions soulevées par les motifs des criminels. Une solution plus efficace pour chasser
les meurtres et autres actes barbares de notre société serait de chercher les raisons
profondes qui poussent des gens à commettre des crimes horribles, les raisons qui font
naître de telles atrocités. Peut-être trouverons-nous alors que ces raisons se trouvent
dans les structures mêmes de notre société et qu'il faudrait la changer radicalement.
En effet ne dit-on pas avec raison que «toute société a les criminels qu'elle
mérite»? Personne ne naît criminel, personne n'est criminel à sa naissance, mais
on le devient pour de nombreuses raisons. Il faudrait donc s'attaquer à ces racines de la
criminalité pour la combattre efficacement. Pour le moment la société préfère
favoriser l'image du meurtrier fou qu'il faut éliminer, alors que c'est elle qui engendre
les graines de la "folie". De nombreux pays ont abandonné la peine de mort,
sans doute aussi pour les raisons décrites ci-dessus. Mais il reste que les alternatives
ne touchent pas au fond du problème de la criminalité ...)

«Dans notre société, le sport
occupe une place extraordinaire. Mais sans cesse le sport, et surtout le sport
professionnel, se heurte à des critiques. Quels sont, selon vous, les dangers et les
côtés noirs du sport de compétition»
 |
On veut forcer la nature; p.ex.
entraînement exagéré de jeunes athlètes
|
 | Les corps de certains athlètes est parfois
véritablement déformé suite à la discipline quils pratiquent (poids, haltères,
barres, ...)
|
 | Pour être meilleur avec un moindre effort,
lathlète peut en arriver à faire appel à des produits dopants dangereux
|
 | Le défi, le désir du panache peuvent
entraîner la prise de risques démesurés (descente à "tombeau ouvert", sports
moteurs, ...); on notera également les dangers que certains sports constituent pour les
spectateurs (bolides sécrasant dans le public)
|
 | La brusque ascension sociale (la
"gloire") peut donner à lathlète des idées de grandeur (mégalomanie)
incompatibles avec son avenir (la célébrité et la richesse étant souvent de courte
durée)
|
 | A cela sajoute le danger du
vedettariat; la jalousie, le désir de briller, les tricheries, la volonté de dominer
risquent de lemporter sur lesprit sportif, le fair play et peuvent casser,
scinder le groupe ou léquipe
|
 | Il y a le danger de la commercialisation du
sport; des athlètes se vendent à des firmes publicitaires ou la publicité
sinstalle en maîtresse dans les stades ou sur les équipements sportifs
|
 | Il y a le danger de la politisation su
sport; depuis longtemps, les Jeux Olympiques ne sont plus seulement le terrain pour des
prouesses athlétiques, mais également celui des rivalités politiques
|
 | Cette politisation du sport et le désir
extrême de gagner ont transformé les stades (de foot, p.ex.) en champs de bataille; la
violence est de plus en plus dominante, le fair play passe de plus en plus à
larrière-plan
|
 | Ce fanatisme se transmet aux spectateurs;
la violence et le chauvinisme sur le terrain trouvent leur écho et leur réponse dans
lagressivité du public (notons seulement les exactions du Heysel à Bruxelles et
celles du stade dHillsborough à Sheffield,...)
|

Dans son livre «Jurassic Parc», Michael Crichton met les phrases suivantes dans la bouche d'un de ses
personnages, le mathématicien Ian Malcolm, adepte de la théorie du Chaos:
«Ce n'est pas notre planète qui est en danger.
C'est nous qui sommes en danger. Nous n'avons pas le pouvoir de détruire notre planète -
ou de la sauver. Mais peut-être avons-nous le pouvoir de nous sauver nous-mêmes.»
(7e Itération; Chapitre: «La destruction du monde»)
I. Nous n'avons pas le pouvoir de
détruire notre planète - ou de la sauver
Cette affirmation semble contraire à
l'avis de nombreux experts, mais placée dans un contexte temporel plus vaste, elle donne
du sens:
 | la Terre existe depuis 4,5 milliards
d'années
|
 | depuis toute cette période la Vie existe
sur terre
|
 | des dynasties entières d'êtres vivants
naissaient et disparaissaient au cours de cette période dans un monde en proie à des
changements cataclysmiques (séismes apocalyptiques, éruptions volcaniques monstrueuses,
collusions de continents, explosions de comètes, ...)
|
 | la Planète a survécu à toutes ces
catastrophes naturelles
|
Et s'il y avait une catastrophe
nucléaire, made by man?
 | Supposons que cela arriverait et que toutes
les plantes, tous les animaux et êtres humains disparaîtraient et que pendant 100.000
années, il ferait une chaleur d'enfer
|
 | Un jour pourtant, quelque part pourtant la
vie renaîtra et l'évolution reprendra à zéro
|
 | Cela durera peut-être quelques milliards
d'années jusqu'à ce que la vie sur terre connaisse la multiplicité d'aujourd'hui, et
les formes de vie ne seront sans doute pas les mêmes que nous connaissons de nos jours
|
 | Mais la Vie survivra, la Terre survivra à
nos stupidités
|
Et si la couche d'ozone devient trop
mince?
 | Alors l'homme mourra du cancer de la peau,
mais d'autres formes de vie prospéreront, car les rayons ultraviolets sont une énergie
puissante et indispensable à la Vie
|
 | Ce n'est pas la première fois qu'une telle
mutation a fait disparaître des formes de vie pour faire éclore d'autres; il en était
déjà de même pour l'oxygène
|
 | L'oxygène en somme est un poison, un gaz
corrosif, et lorsque, il y a 3 milliards d'années, certaines plantes produisaient de
l'oxygène (en somme comme sous-produit, déchet), elles empoisonnaient ainsi notre
planète avec ce poison létal, et de nombreuses formes de vie succombaient. L'atmosphère
de la planète Venus a moins d'un pour-cent d'oxygène. Sur Terre la concentration en
oxygène atteignit 5, 10 et finalement 20 %. Il y a trois milliards d'années,
l'atmosphère de la planète se composait donc de poison pur! Absolument létal pour de
nombreuses formes de vie. Mais vital plus tard pour d'autres formes de vie, entre autres
l'Homme.
|
Alors, que pourrons-nous conclure de tout
cela?
 | La Vie sur la terre n'a pas besoin de nous
pour la sauver. Pour l'esprit humain, 100 années représentent une longue durée. Il y a
cent années, nous ne connaissions ni voitures, ni avions, ni ordinateurs, ni vaccins.
|
 | Mais pour la planète, 100 années ne sont
rien. Un milliard d'années ne sont rien. La planète vit et respire à une plus grande
échelle; l'Homme est incapable de s'imaginer les lents et puissants rythmes de la terre
et il n'a pas l'humilité de l'essayer
|
 | L'Homme habite (et habitera) pendant la
durée d'un battement de paupières sur la terre
|
 | Si l'Homme disparaît demain, la Terre ne
versera pas de larmes
|
Alors, il ne faut pas se préoccuper de la
sauvegarde de l'environnement?
 | Si, il faut le faire. Pour nous sauver
nous-mêmes et non parce que la Planète serait en danger. Si nous détruisons la Nature,
la Planète créera une autre. Mais nous ne pourrons pas survivre sans la nature telle
qu'elle est maintenant
|
II. Nous avons donc seulement le pouvoir
de nous sauver nous-mêmes?
Oui, et même le devoir! Et cela pour
plusieurs raisons (cf. texte de Jean Rostand)
 | A cause de la nature
elle-même d'abord:
|
- car, intacte, elle règle
l'équilibre entre les plantes et les animaux et garantit ainsi un espace vital pour tout
et tous
 | A cause de notre propre génération,
ensuite:
|
- la nature en tant qu'espace vital est
actuellement déjà grandement mise en danger (eaux polluées qui menacent les réserves
en poissons et en eau potable; smog, catastrophes climatiques, effet de serre, ...)
- la nature en tant que réserve en
matières premières est menacée
- la nature en tant que lieu de repos et
de détente est menacée
 | A cause des générations à venir
finalement:
|
- beaucoup d'erreurs actuelles seront
seulement reconnues par des générations futures et seront fatales pour elles
- vu l'explosion démographique des
prochaines décennies, nos descendants auront de plus en plus besoin de ressources qui
risquent d'être alors complètement polluées ou épuisées
Conclusion:
 | La planète nous survivra, mais nous, nous
ne survivrons pas, si nous restons inactifs face aux viols de notre environnement. Nous
devons abandonner la mentalité égoïste du «Après nous le déluge».
|
 | Il ne suffit même pas de protéger ce qui
est encore là, mais il faut également réparer des erreurs qu'on a commises dans le
passé...
|

"La paix a ses victoires.
Non moins célèbres que celles de la guerre."
Commentez cette pensée, exemples à l'appui.
Dans un cours d'histoire classique, le
professeur n'indique souvent que les grandes victoires des armées et des généraux. Ce
terme de «victoire» est un terme essentiellement militaire ou en tout cas lié à
l'idée de combat, de violence, apparemment donc tout à fait le contraire de la notion de
paix. Paix signifie l'absence de combat, de violence, d'armes, de morts, de guerres. De
quel genre de victoire veut alors parler l'auteur de la citation ci-dessus?
D'abord nous y voyons la victoire de la
paix sur la guerre. En d'autres termes lutter par des moyens pacifiques contre la
violence. Le meilleur exemple en est fourni par l'action de Mahatma Gandi en Inde avec son
opposition non-violente aux troupes anglaises pour gagner l'indépendance de son pays. Cet
homme, pacifiste convaincu, a inventé des stratégies grâce auxquelles il a fait reculer
les soldats anglais armés jusqu'aux dents, mais à qui il était impossible de tuer des
milliers de manifestants désarmés n'opposant aucune résistance. Même le général le
plus sanguinaire ne pourrait se permettre d'agir ainsi, au risque de perdre toute
sympathie et compréhension. Gandi a réussi à obtenir l'indépendance et le départ des
troupes anglaises sans avoir tiré une seule balle. Le moyen le plus souvent utilisé par
lui pour arriver à ses fins était la grève de la faim.
Cette idée a été reprise par tous ceux
qui croient que l'on peut vaincre un ennemi plus puissant en jouant justement la carte de
la faiblesse, dans l'espoir qu'un État ne peut laisser mourir ceux qui s'opposent à lui
sans violence. En effet rien n'est plus fort que l'image des martyrs justes.
Une telle victoire peut vraiment être
qualifiée de «belle».
Et que dire de la chute du mur de Berlin
qui a mis fin à la séparation d'un peuple et à quarante années de guerre froide entre
les blocs de l'Est et de l'Ouest? C'est une victoire réalisée en temps de paix et non en
livrant une bataille sanglante à l'ennemi.
On peut en effet se demander si la guerre
connaît vraiment des victoires, si l'on peut qualifier de victorieux l'un ou l'autre des
adversaires, alors qu'une guerre coûte nécessairement d'innombrables vies humaines. Nous
croyons personnellement que toute guerre est un échec, quelle que soit sa fin. Le
meilleur exemple actuel est celui de l'ex-Yougoslavie où il n'y aura certainement pas de
vainqueurs, mais seulement des perdants, surtout sur le plan humain et moral. Si on veut
se reporter à l'exemple plus ancien de la 1ère et de la 2e Guerre Mondiale, il faut bien
constater que souvent les pertes étaient équivalentes des deux côtés et que les
adversaires à la signature de l'armistice avaient payé le prix fort en hécatombes. La
Russie, par exemple, qui pourtant s'est trouvée du côté des vainqueurs en 1944, a eu le
plus de pertes en vie humaines à déplorer.
Alors une victoire de la paix,
c'est-à-dire réussir à éviter ou à terminer un conflit sans verser du sang,
n'est-elle pas aussi grande, voire plus grande que toute victoire remportée sur un champ
de bataille? Les hommes de bonne volonté, même si ce sont d'anciens terroristes comme
Arafat, doivent être respectés pour oser déposer les armes et essayer de gagner la paix
par des négociations, puisqu'une guerre, elle, ne peut jamais être gagnée vraiment.

"La civilisation
industrielle nest guère favorable à la réflexion personnelle, au choix
individuel, en un mot à la défense et à lépanouissement de lhomme."
Discutez.
En somme la phrase à commenter semble paradoxale, vu que la civilisation
industrielle ou lère des machines, en allégeant les efforts physiques et en
réduisant les heures de travail, a donné à lhomme plus de temps libre, de loisir.
Mais il ne suffit justement pas
davoir beaucoup dheures disponibles pendant lesquelles on pourrait développer
sa "réflexion personnelle", faire des "choix individuels" et, ce
faisant, travailler à "lépanouissement" de sa personnalité.
Le loisir nest pas seulement une
affaire de quantité dheures inoccupées, mais également une affaire de qualité
des loisirs offerts.
En effet quest-ce quun loisir
judicieux devrait offrir? Notre texte a déjà bien répondu à cette question. Tout
dabord le loisir devrait permettre à lhomme de se détendre physiquement (par
des jeux et activités sportives compensatoires, des promenades, des activités de
bricolage ou de jardinage, ...) et mentalement (par la lecture, la musique, le rêve, la
médiation, ...). Ensuite le loisir devrait permettre de se divertir (en famille, avec les
amis, dans différentes associations, ...). Et le loisir devrait donner loccasion de
développer ses connaissances (par des lectures, la visite de films, de pièces de
théâtre, la participation à des cours spécialisés, ....).
Mais quen est-il en réalité des
offres de loisirs de la civilisation industrielle? Le plus souvent elle confond activité
et agitation. On na quà observer le comportement des foules pour sen
convaincre. Le goût de la flânerie sest perdu, et avec elle la méditation et la
rêverie. On dirait que le rythme imprimé par la machine aux activités professionnelles
sest propagé dans la vie tout entière. Lhomme, en cette fin de siècle, est
un être pressé pour qui tout temps mort est du temps perdu. Il na plus
lhabitude de la réflexion sur lui-même et le monde. Il confond volontiers les
vraies richesses avec les produits que lindustrie répand à profusion.
Inconsciemment il entre ainsi dans les vues de la stratégie du développement qui
implique la création indéfinie de nouveaux besoins avant même que les anciens soient
satisfaits. Trop soucieux de lavoir, nous navons plus conscience de la
détérioration de lêtre.
Malheureusement le temps libéré par le
progrès technologique nest pas un temps libre. Certes lhomme essaie de
combler ce temps libéré, mais souvent sans égard à la qualité de ses loisirs. Docile
à lorganisation venue du dehors, il se coule paresseusement dans le moule des
divertissements de confection, se conforme aux modèles de lindustrie culturelle,
achète du "loisir-marchandise". Dans ces conditions, il est peu raisonnable
despérer que les loisirs redonnent le sens de la responsabilité et de la
créativité dont lappauvrissement a été tant de fois dénoncé dans le domaine du
travail.
En guise de conclusion répétons ce que
nous avons dit plus haut. Le loisir est avant tout une affaire de qualité et non de
quantité. Or la civilisation industrielle offre la seconde, mais guère la première.

«Nous sommes tous des handicapés
en puissance».
Expliquez cette phrase et dites quelles mesures
devraient être prises pour que les personnes handicapées soient considérées comme des
citoyens à part entière.
Demain cest nous qui pourrons être
assis dans un fauteuil roulant, suite à un accident de voiture ou de travail. Nous
pourrions en sortir physiquement ou même mentalement handicapés. Les problèmes des
personnes handicapées ne sont donc pas des problèmes des «autres», des problèmes qui
ne devraient pas nous désintéresser, mais ce sont aussi nous problèmes. En effet tout
ce que nous faisons pour eux aujourdhui, peut-être lavons-nous fait pour
nous, demain.
Que pourrons-nous faire?
 | ne pas se moquer des
personnes handicapées
|
 | leur laisser le droit au
respect de la dignité humaine et tous les autres droits
|
 | les aider dans la rue
|
 | les aider dans la vie
quotidienne (accès aux moyens de transport, aux bâtiments publics, places réservées
dans les parkings, ...)
|
 | aider les familles de
personnes handicapées
|
 | faciliter la rééducation
|
 | lutter contre les préjugés
des employeurs et de tous les autres
|
 | ...
|

«La presse doit avoir la liberté
de dire tout, afin que certaines personnes naient plus la liberté de faire tout.»
Commentez cette phrase dun ministre français.
«Sil ny avait pas la presse
libre, il faudrait linventer» a dit quelquun. La presse libre est-elle
vraiment un élément indispensable à toute démocratie? Saurait-elle jouer le rôle
décrit par le ministre français?
Dans quelle mesure la presse libre
peut-elle empêcher certaines personnes de «faire tout»?
Qui sont dabord ces personnes? Sans
doute le ministre français a pensé à des hommes politiques, des magnats de la finance,
des scientifiques... . Que peut faire la presse libre à lencontre de telles
personnes? Dabord la presse libre est à même de publier des informations
objectives et critiques fondées sur ces gens et animer la discussion publique. Elle peut
en outre prendre une attitude dopposition et par ce biais éviter des malheurs. De
plus elle peut dévoiler des scandales et des actes criminels et ainsi contribuer à faire
éloigner des personnes indésirables de la vie publique et de la société.
Cependant on ne peut pas accorder à la
presse la liberté de «dire tout».
En effet il faut tout dabord
protéger la vie privée de toute personne, puisque tout le monde y a un droit acquis. En
outre des publications pornographiques devraient être prohibées en vue de protéger
enfants et adolescents. De même des descriptions trop détaillées dactes de
violence incitent à limitation et risquent de rendre les gens insensibles à la
violence quotidienne et à émousser leurs sentiments. De plus des diffamations et des
affirmations mensongères pourraient détruire des existences humaines et ruiner la
réputation de gens intègres. Outre cela des informations inutiles ou trop secrètes
risquent de mettre en danger des vies humaines et de contrarier les relations politiques
(p.ex. publication de secrets politiques, de noms de témoins dans une affaire criminelle,
etc.). Ensuite des textes racistes ne devraient pas être justifiés par la liberté de la
presse. Et finalement la presse ne devrait pas avoir le droit dexploiter certaines
situations dramatiques pour se remplir les poches, p.ex. des mères désespérées à
côté de la tombe de leurs enfants en Bosnie, des scènes de torture, des exécutions,
donc tout ce qui fait un peu le plaisir de la presse à sensation qui se moque pas mal des
drames relatées, mais qui ne sintéresse quaux sous à gagner par leur
publication.
Le ministre français a-t-il raison avec
son affirmation?
Tout dabord il faut dire quil
sagit dune affirmation très globale qui ne différencie guère entre les
différentes sortes de presse. Mais à part cela il faut concéder que même dans un état
démocratique qui garantit la liberté de la presse, cette dernière a des limites qui
doivent être imposées par les droits vitaux des individus, de la société et de
lÉtat. La presse, dans tout ce quelle dit, doit en fin de compte rester
objective et garder un sentiment de responsabilité, rester donc consciente de la portée
et de la conséquence de ses révélations. En respectant ces restrictions, la presse
libre peut jouer le rôle décrit par le ministre français.

Quelles sont les causes
de la criminalité dans nos pays industrialisés?
La plupart des formes de criminalité ont
un élément commun: le désir de sapproprier illégalement le bien dautrui,
et la plupart des crimes sont relation plus ou moins directe avec la violence. On peut se
poser évidemment la question doù viennent ce désir illégal et cette
agressivité.
Tout dabord les psychosociologues
avancent la vie antérieure du délinquant. Ils soutiennent quon ne naît pas
criminel, mais quon le devient. Une jeunesse difficile dans des conditions
défavorisées, un milieu familial instable, désuni, sans chaleur affective est un
terrain de prédilection pour engendrer des délinquants désireux du bien dautrui
et bourrés dagressivité.
Une autre cause de la criminalité est
lévolution de notre société de consommation qui prône, par le biais de la
publicité, que l«avoir» lemporte sur l«être», que les possessions
matérielles sont plus importants que la valeur intrinsèque dun individu. Il
nest donc pas étonnant que des milliers essaient de suivre cette philosophie et de
sapproprier illégalement les articles présentés comme indispensables par notre
société.
Les criminologues avancent ensuite comme
cause des crimes lurbanisation accélérée dans les pays industrialisés. En effet,
la concentration urbaine attire infailliblement les délinquants dans la mesure où elle
offre de grandes possibilités à laction criminelle. Cest également dans les
grandes villes quon peut trouver les plus grands écarts entre riches et pauvres et
donc la plus grande frustration du côté des démunis. Et il ne faut pas oublier le fait
que la densité de la population offre un plus grand anonymat et donc une plus grande
possibilité déchapper à la police de toute façon surchargée de travail.
Deux autres causes quon cite encore
dans ce contexte sont le chômage et linfluence des mass media. En ce qui concerne
ces derniers, on pense surtout aux films qui prônent la violence et qui risquent de
pousser des caractères labiles à imiter les "héros" cinématographiques,
ainsi que les films qui baignent dans le sang et qui minimisent ainsi la gravité
dun acte criminel ou qui montrent même ouvertement de la sympathie pour les
gangsters.

Le tourisme de masse dans les
pays pauvres
Depuis que le tourisme de masse s'est développé, il
s'oriente de plus en plus souvent vers des destinations exotiques et envahit les
pays du tiers monde qui sont aujourd'hui à la portée de tout le monde
financièrement. Quelles en sont les conséquences ?
Il faut d'abord constater que ces pays bénéficient de
l'argent apporté par les touristes, qui permet d'améliorer les
infrastructures, restaurants, hôtels, destinés à satisfaire la clientèle
étrangère désireuse d'un certain confort et d'une hygiène qui n'est pas
toujours celle du pays visitée. Dans le même ordre d'idées, le tourisme de
masse est donc aussi créateur d'emplois; le personnel autochtone employé dans
les infrastructures touristiques gagne plus d'argent qu'auparavant et son niveau
de vie s'élève du même coup. On constate aussi que les habitants de ces pays
s'efforcent d'apprendre des langues étrangères et que les enfants surtout en
profitent pour pouvoir servir les touristes et gagner un peu d'argent pour aider
leurs familles, grâce à leurs connaissances linguistiques.
En outre, les pays du tiers monde peuvent utiliser les
moyens financiers laissés par les touristes pour construire des écoles et des
infrastructures qui leur manquent souvent, comme des routes par exemple, des
bâtiments publics ou pour restaurer les monuments qui attirent les touristes.
Parfois, les étrangers choqués par la pauvreté du pays
visitée s'engagent dans des actions humanitaires et créent des associations de
soutien ou des projets destinés à sortir la population locale de la misère.
Mais cet aspect positif du tourisme de masse ne vaut pas
pour tous. La majorité des touristes qui visitent des pays du tiers monde le
font bien loin de la pauvreté, ne s'intéressent absolument pas à la situation
des gens et ne traversent le pays que dans des cars luxueux et séjournent dans
des enclaves touristiques spécialement créés pour eux, comme les fameux clubs
dont ils ne sortent guère. Ils préfèrent profiter du soleil, des plages, des
facilités hôtelières sans que le contact avec les autochtones ne
s'établisse.
De plus, l'industrie touristique est gérée par des
capitaux étrangers dans la majorité des pays et ce n'est donc pas le pays
lui-même qui profite des bénéfices financiers, si ce n'est une couche sociale
aisée et corrompue qu'on achète grâce à des pots de vin pour obtenir des
permis de construction. Les employés gagnent souvent des salaires de misère et
sont exploités, sans parler des attitudes méprisantes de certains touristes.
Le tourisme de masse est aussi un facteur destructeur; il
nécessite des complexes hôteliers de plus en plus grands et les beaux paysages
sont gâchés par des hôtels souvent laids, en dysharmonie totale avec
l'architecture locale et les touristes sont une espèce très polluante qui ne
se soucie guère de l'état des lieux dès qu'ils sont partis. A cela s'ajoute
le fait que beaucoup de touristes ne tiennent aucun compte des habitudes des
indigènes, qu'ils sont souvent blessants par ignorance des coutumes religieuses
ou vestimentaires d'un pays. Il ne convient pas de se promener nu sur une plage
dans un pays qui ne l'accepte pas ou d'entrer dans une église en maillot de
bain.
Plus grave est l'exemple de pays, comme la Thaïlande,
tristement célèbre pour son tourisme de masse axé sur le sexe et la
pédophilie. Ce commerce exécrable a été une des sources financières
principales du pays pendant des décennies. Les autorités essaient aujourd'hui
de lutter contre ce fléau, mais les résultats ne sont guère convaincants.
Même le risque d'être arrêtés et jugés n'arrêtent pas les touristes en
quête de plaisir au détriment d'une jeunesse pauvre pour qui la seule solution
de survivre avec les familles est de vendre leurs corps d'enfants et de risquer
de mourir du sida.
Cet exemple tout à fait lamentable de l'impact du
tourisme sur un pays du tiers monde est complété par la constatation que les
pays visités changent également au contact des touristes qui apportent
d'autres coutumes, d'autres façons de penser, d'autres habitudes alimentaires
et vestimentaires. Nous assistons aujourd'hui à une invasion des produits
américains, comme le fast food et le « american way of life » presque
partout. De la même façon, les touristes nuisent parfois à l'identité d'un
pays, à la préservation de coutumes qui dégénèrent trop rapidement en
simple folklore, comme les danses de bienvenue hawaïennes dépourvues de sens.
La richesse relative déployée par les touristes n'est également pas facile à
vivre pour des gens pauvres dont l'insatisfaction augmente en conséquence et
qui désirent profiter de l'argent des touristes, souvent de façon malhonnête.
Le tourisme est certainement un facteur qui engendre la criminalité dans
beaucoup de pays.
Il est vrai que l'impact du tourisme de masse peut
contribuer à la libéralisation d'un régime dictatorial ou à conduire un pays
à s'ouvrir davantage sur le monde, qu'il peut soutenir l'essor économique d'un
pays, mais il peut aussi être néfaste s'il n'est pas accompagné de respect
pour le pays visité et s'il devient trop envahissant.



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